Tréteaux, baraques, chapiteaux, camion-théâtre,
déambulation pour d’étranges rencontres avec la littérature : Roland
Dubillard, Jeanne Benameur, Laurent Gaudé… mais aussi Sophocle, Molière et
Marivaux côtoyant Sophie Calle, tous logés à cette même enseigne faite de peu
de moyens compensés par beaucoup d’inventivité. Le peu d’objets, le décor
minimal, les petites formes condamnent à l’intelligence et puis le spectateur est prié de devenir piéton,
d’abandonner son stress, pour accepter la complicité, pour jouer le jeu du
théâtre itinérant. Il se balade dans la ville, monte à la colline des Mourgues
ou au Fort St André, flâne dans le verger ou la pinède pour aller à la
rencontre de son spectacle.
Théâtre d’objets et de marionnettes, contes
philosophiques et contes impressionnistes, fables et saynètes posent des
questions essentielles dans un face à face avec le spectateur qui ne
permet pas la dérobade. Emu, troublé, voire déstabilisé, heureux ou malheureux,
content pas content, le public, ici, n’est jamais indifférent.
Voici notre sélection avec, bien entendu, toute sa
part d’arbitraire.
La Cie Deux
Temps, Trois Mouvements propose les mots sans artifices de Pierre Rosat,
conteur-acteur pour dire Le Colonel
Barbaque de Laurent Gaudé. Un texte magnifique. Au verger du 6 au 27
juillet, 10h 15. La Cie
Tandaim organise la rencontre entre Marivaux et la très contemporaine Sophie
Calle pour La seconde surprise de
l’amour. Très beau lieu : la colline des Mourgues. 5 au 27 juillet,
21h 15. Le Begat
Theater propose dans la pinède, du 10 au 17 juillet, entre 18 et 20h, en
parcours individuel et entrant dans la boîte à histoire : Les Demeurées de Jeanne Benameur.
Etonnant, bouleversant.
Sur les
remparts du Fort St André, les Compagnies A l’Abordage et l’Art Mobile
présentent : çà va pas
Georges ? d’après les Diablogues de Roland Dubillard où quand le
déraisonnable le dispute à l’irrationnel… Du 17 au 27 juillet, 18h 45.
La Fabrique
des Petites Utopies propose Les Enfants
d’Icare, au croisement du théâtre forain, de la marionnette, de l’Afrique,
de l’Europe et de l’Asie. 6 au 27
juillet dans le camion-théâtre, 20h 15.
Enfin, le
théâtre Dromesko, sous chapiteau, au verger, du 16 au 23 juillet , 22h, propose
le Quai des oubliés: les
trains passent et ne s’arrêtent pas… Quand on connaît le pouvoir de leurs
images, un tel sujet retient….
15
juillet : feu d’artifice et soirée exceptionnelle avec l’Agence de Voyages
Imaginaire. Ce soir là, tous les autres spectacles font relâche.
Anne Simonet-Avril
Paru dans Prosper, le
Magazine culturel, Vaucluse, Avignon, Drôme provençale, Alpilles. N° 26,
juillet, août, septembre 2011.
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